Béatrice et Florence DRION du CHAPOIS


Participation à la revue

  • N° 15, Journaux de deux petites filles pendant la guerre

 

Présentation par Huguette de Broqueville 

A partir des documents de l’Armée secrète, que Lydia (mère des petites filles) avait gardés au  mépris de toute prudence, j’ai eu l’idée d’écrire un roman. Ce roman, les mains de Lydia, est en cours d’achèvement. Outre ces documents d’une valeur historique inestimable, les journaux des petites filles m’ont servi de repères chronologiques pour l’histoire même de Lydia au milieu des Allemands. J’ajoute que j’ambitionne de publier l’intégrale des journaux jusqu’en 1946, en pleine guerre froide. Car les petites filles s’intéressaient à la politique et se montraient stratèges…

Sous les plumes enfantines, (Béatrice 12 ans en 1943 et Florence 11 ans), les bombardements, la peur, l’omniprésence des Allemands surgissent des mots. Le journal de Béatrice s’arrête brusquement le 27 janvier 1944, pour reprendre le 3 décembre. Mais un tas d’événements traversent cette année, que Florence relatera. C’est ainsi que, pour la cohérence du récit, j’ai décidé de publier le regard croisé des deux petites filles sur la guerre.

Opérer un choix parmi une centaine de pages pour n’en garder que 26 est douloureux. Privilégiant  l’intérêt historique de la débâcle allemande, j’ai dû écarter la poésie de la vie à la campagne et bien des épisodes de l’occupation. Béatrice écrivait « pour relire plus tard le passé ». Elle est morte à 17 ans. Florence a épousé un Brésilien et vit au Brésil. Elle a marqué son accord pour la publication de son journal. Les maladresses d’écriture ont été respectées ; les fautes d’orthographe corrigées.

Huguette de Broqueville